Grande Affiche XVIIIe Siècle Ancienne & grande gravure révolutionnaire datant de la fin du XVIIIe siecle. Gravure rehaussée de couleur. Modèle figurant l’allégorie de la liberté piétinant le clergé (clés et tiares pontificales, croix, crosse et barette épiscopale) et la noblesse (bouclier) La liberté est représentée tenant une massue semblable à celle d’Hercule. Deux mats encadrent le personnage. 82,5cm x 58,5cm
Le 14 juillet dernier, une centaine de salarié·e·s de deux usines de fabrication de silicium aux mains du groupe américano-espagnol Ferropem, qui prévoyait de les fermer ont symboliquement envahi le parvis du château de Vizille. Ils ont appelé à «prendre la Bastille des actionnaires».
Le groupe a annoncé, le 15 novembre dernier, que seule l’usine de Château-Feuillet (Savoie) sera fermée.
Dictionnaire des Conventionnels, sous la direction de Michel Biard, Philippe Bourdin et Hervé Leuwers. ISBN papier 978-2-84559-153-0, 2022, 265 x 210 mm, 2 volumes, xxxiv + 1310 pages, 13 illustrations, cartonné, prix après le 15 février 2022 €220, prix de souscription €170
Souscription
Le Dictionnaire des Conventionnels sera publié en février 2022 au prix public de €220. Vous pouvez souscrire, au prix réduit de €170, avant le 15 février 2022. Vous pouvez payer en une fois dès maintenant, ou en deux fois, €85 maintenant et €85 au moment de la publication.
Par chèque payable à «Voltaire» et envoyé au Fonds Voltaire, 26 Grand’rue, F-01210 Ferney-Voltaire.
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Les bibliothèques et autres institutions sont priées de commander le Dictionnaire chez Amalivre, 62 avenue de Suffren, 75015 Paris, téléphone +33 (0)1 45 67 18 38 (Mme Perrine Gaultier), fax +33 (0)1 45 66 50 70, courrielpgaultier@amalivre.fr.
Les Conventionnels
De l’entrée en république, le 21 septembre 1792, jusqu’à l’amnistie qui espérait une nouvelle fois clore la Révolution, le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795), quelque neuf cents hommes ont siégé sur les bancs de la Convention nationale. Ensemble, non sans de profondes divisions, ils ont élaboré les bases d’une constitution démocratique mort-née (juin 1793), établi un «gouvernement révolutionnaire» destiné à «fonder» la république en période de guerre extérieure et intérieure (octobre 1793), puis inventé une république des «meilleurs», celle du Directoire, par la Constitution de l’an III (août 1795).
Les hommes qui ont écrit l’histoire de ces trois années majeures demeuraient pour une partie d’entre eux méconnus. Depuis le Dictionnaire des Conventionnels de Kuscinski (1916), œuvre remarquable, mais inachevée et posthume, aucun travail d’ampleur n’avait permis d’examiner leurs parcours. Ces dernières années, les publications du Dictionnaire des Constituants (1991), puis du Dictionnaire des Législateurs (2007), sous la direction d’Edna Lemay, rendaient cette lacune plus visible encore. C’est pour la combler que ce Dictionnaire des Conventionnels, élaboré par une cinquantaine d’auteurs, a été conçu dans le cadre d’un projet financé par l’Agence nationale de la recherche; il retrace le parcours politique de ces fondateurs de la Première République, leurs missions dans les départements ou auprès des armées, leur travail dans les comités, leurs prises de position, leurs conflits et parfois leurs décès tragiques, en mettant les années 1792-1795 en perspective, par la présentation de leur cheminement, avant et après la Convention.
Oserais-je dire que rien ne ce qui concerne Robespierre ne m’est étranger ? Ce serait exagéré (abusé, disent les jeunes). Cependant, je m’en voudrais de tenir lectrices et lecteurs dans l’ignorance de l’un des multiples avatars de l’Incorruptible produits par la technique moderne.
En effet, je pense que c’est sans intention (historique ou politique) particulière qu’un familier des logiciels de transformations du visage a soumis le portrait de Maximilien – comme ceux de dizaines de personnalités actuelles ou historiques – à un logiciel de féminisation.
Cette féminisation est caricaturale, empruntant aux normes de beauté les plus spectaculaires et les plus vulgaires. Nul doute que, croqué en pied, Maximilien aurait subi un « lifting brésilien des fesses » (sur cette opération de chirurgie « esthétique », parfois mortelle, voir mon fil Twitter).
Le portrait de Robespierre en blonde a d’autant mieux retenu mon attention qu’il a pris pour matière première le même portrait que j’ai moi-même utilisé pour la couverture de mon livre Robespierre les femmes et la Révolution (IMHO, 2021). Là où je me suis contenté (outre quelques retouches de couleurs) de faire ajouter un badge portant le signe du genre masculin sur le revers de la redingote, le logiciel étire les pommettes, gonfle les lèvres, et farde les yeux.
Nous ne sommes pas si loin des représentations androgynes du Jacobin qu’affectionnent les comédies musicales japonaises. Ironie de l’histoire, Maximilien, dont la virilité et l’orthodoxie sexuelle ont été mises en doute par une Légende noire endosse avec grâce les modernes oripeaux de l’ambiguïté de genre.