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Bastille, Jean-Pierre Babelon, Laurent Derne, Palloy, Pierres de la Bastille
Les pierres de la Bastille, soit sculptées en forme de forteresse, soit gravées d’inscriptions ont été abondamment fournies par l’entrepreneur Palloy aux municipalités et autres autorités. Le recensement en a été effectué par Jean-Pierre Babelon (Gazette des Archives, 1965, pp. 217-230). Elles sont conservées dans des musées et·ou aux Archives départementales.
Beaucoup moins nombreuses, et moins connues me semble-t-il, sont les pierres gravées qui ont été inclues dans l’espace public, intégrées dans la façade d’un monument par exemple. Le plus souvent soumises à divers aléas (pollution, érosion, malveillance), elles ont tendance à s’effacer – au sens propre.
Je propose, à partir d’une carte postale rencontrée par hasard, une modeste amorce de recensement qui ne demande qu’à être complété par les signalements d’honorables correspondant·e·s.

Je lis dans un article de Laurent Derne les indications suivantes concernant une première pierre (dont je n’ai pas trouvé de photographie) à Tulle :
La dalle du cachot aurait été encastrée par le célèbre révolutionnaire tulliste Anne-Vialle dans le mur du couvent des Carmes, au bout du quai Baluze. Depuis ce scellement, le chemin du Tranchat est devenu avenue de la Bastille. La pierre a finalement migré de quelques dizaines de mètres en amont, pour finir encastrée dans le mur d’un jardin, devenu, depuis la fin des années [19]60, la résidence… Bastille.
Laurent Derne signale également la présence – cependant controversée – de la maquette de la Bastille perchée «sur la tourelle octogonale qui domine la galerie sud des bâtiments du Cloître», construite en 1828.