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LA RÉVOLUTION ET NOUS

~ le blogue historien de Claude Guillon

LA  RÉVOLUTION  ET  NOUS

Archives de Tag: Guillaume Mazeau

Un nazi à Paris en 1940: La «race» contre la Révolution française

07 dimanche Fév 2021

Posted by Claude Guillon in «Documents»

≈ Commentaires fermés sur Un nazi à Paris en 1940: La «race» contre la Révolution française

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Alfred Rosenberg, Antisémitisme, Guillaume Mazeau, Jean Matifas, Lumières, Nazisme, Patriotisme, Résistance

Le texte ci-dessous, publié dans Le Matin (29 novembre 1940) est le compte rendu d’une conférence tenue à Paris, «bastion de la juiverie et de la maçonnerie», par Alfred Rosenberg, un nazi allemand (Guillaume Mazeau y a fait allusion dans un texte repris ici-même).

Si Rosenberg considère la Révolution française comme un signe de santé, une manifestation de la force vitale du peuple, elle a malheureusement conduit ce dernier «à abandonner son sang en admettant un peuple parasite de Palestine». L’Allemagne a «libéré la France de ses parasites» et incarne la «véritable révolution mondiale du XXe siècle», la «révolution nationale-socialiste».

Il est difficile de faire le départ chez le nazi en mission de «diplomatie culturelle» entre la démagogie destinée à flatter (et réparer) le narcissisme patriotique des Français, et la fascination réelle pour un mouvement qui a mis bas un régime pluriséculaires et bouleversé le monde entier. Cependant à «l’idée internationale», le nazisme oppose «l’idée raciale», la seule qui soit en accord avec les «réalités de la vie», fil rouge du discours de l’envoyé nazi.

La race comme fondement de la pensée, l’antisémitisme, la détestation des Lumières, des thèmes que l’on entend s’entrecroiser dans certaines refrains, hélas plus récents.

Cliquez sur les images pour les AGRANDIR.

Dans la Résistance…

…et comme pour faire la nique à l’adversaire nazi, les références à la Révolution sont nombreuses, y compris dans le registre étroitement patriotique, comme en témoignent les documents ci-après tirés de Gallica.

«Au début de 1941 [on note] la création de plusieurs groupes FTP en Charente-Maritime baptisés de noms révolutionnaires: “La Compagnie Saint-Just” commandée par Jean Poila, formée du détachement “Marianne” et du détachement “Liberté”. Plus tard treize autres détachements se constituent: le détachement Valmy, Alsace, Barrat, Marceau, Kléber et Viala.»

Matifas Jean, «De l’influence des idéaux de la Révolution française sur la Résistance», Les Cahiers d’histoire de La Rochelle et de la Révolution, n° 1, décembre 1988.

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Paris, capitale des Révolutions? ~ par Guillaume Mazeau

14 lundi Déc 2020

Posted by Claude Guillon in Vidéothèque

≈ Commentaires fermés sur Paris, capitale des Révolutions? ~ par Guillaume Mazeau

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Guillaume Mazeau, Paris

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“Déboulonnages” ~ entretien avec Guillaume Mazeau (sur Le Media)

17 vendredi Juil 2020

Posted by Claude Guillon in «Articles», Vidéothèque

≈ Commentaires fermés sur “Déboulonnages” ~ entretien avec Guillaume Mazeau (sur Le Media)

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Colonies, Guillaume Mazeau, Julien Théry, Racisme

 

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Louis XVI a perdu la main…

29 vendredi Mai 2020

Posted by Claude Guillon in Cartes postales

≈ Commentaires fermés sur Louis XVI a perdu la main…

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Guillaume Mazeau, Louis XVI, Louisville

Après la mort par étouffement d’un homme (noir) sous le genou d’un flic (blanc), un manifestant qui vient de haranguer la foule saute du piédestal en emportant la main droite de Louis XVI qui s’est détachée.

Nous sommes à Louisville (Kentucky), cité ainsi nommée en hommage au monarque français qui avait soutenu les Insurgents contre la couronne Britannique. La statue (de 1827) a été offerte cent quarante ans plus tard par la ville de Montpellier.

Une fois de plus (selon la jolie formule de Guillaume Mazeau sur Twitter) Louis XVI a perdu la main.

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“Marie-Antoinette, métamorphoses d’une image” ~ Colloque du 20 au 22 novembre

04 vendredi Oct 2019

Posted by Claude Guillon in «Articles»

≈ Commentaires fermés sur “Marie-Antoinette, métamorphoses d’une image” ~ Colloque du 20 au 22 novembre

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Anne Carol, Annie Duprat, Antoine de Baecque, Fanny Cosandey, Guillaume Mazeau, Marie-Antoinette, Martial Poirson, Mélanie Traversier, Pierre Serna, Pierre Shoeller, Yann Potin

Cliquez sur les images pour les AGRANDIR.

Télécharger ici le programme au format pdf.

Attention : pour assister au colloque, il est indispensable de s’inscrire. L’accès aux bâtiments de la Conciergerie et de Paris 1 est en effet soumis à cette obligation désormais.

Pour vous inscrire, envoyez vos nom, prénom, date et lieu de naissance à: baptiste.rogerlacan@gmail.com 

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Visibilité de Charlotte Corday

28 vendredi Juin 2019

Posted by Claude Guillon in «Bêtisier»

≈ Commentaires fermés sur Visibilité de Charlotte Corday

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Charlotte Corday, Guillaume Mazeau, Gwenaële Robert, Marat, Michel Onfray, Olivier Coquard, Pauline Léon, Républicaines révolutionnaires, Vincent Bolloré

Créé en 2001 à l’initiative de Gwen-Aël Bolloré, le Prix Breizh «salue chaque année l’œuvre d’un auteur d’origine bretonne ou ami de la Bretagne». Le Prix Breizh, qui s’intitulait auparavant «prix Bretagne», ce qui on en conviendra pouvait prêter à confusion, est désormais «placé sous le mécénat» de M. Vincent Bolloré (Vivendi, Canal +, etc.).

Il vient d’être décerné à Mme Gwenaële Robert pour son livre Le dernier bain, paru chez Robert Laffont l’année dernière.

J’ignore si Mme Robert a la double qualité d’être «d’origine bretonne et amie de la Bretagne», mais en tout cas elle n’est pas une admiratrice de Marat. C’est son droit. Elle semble admirer beaucoup Charlotte Corday. C’est encore son droit.

Je sais ce que vous allez me dire: «Mais enfin, pourquoi persifler, alors que Charlotte Corday a tout de même assassiné un député élu, ce qui devrait susciter l’admiration de l’anarchiste que tu es?»

Eh! que voulez-vous, on a de ces contradictions! Et puisque vous en parlez, c’est sans doute l’une des raisons de mon agacement: rares sont les admirateurs.trices de Corday qui recommandent ou approuvent le députicide. D’ailleurs savent-elles seulement que Marat était député?

Qu’importe! Ce qui compte, c’est que Marat était un monstre. C’est au moins ce que l’éditeur Robert Laffont nous rappelle dans son prière d’insérer («prière de poignarder» serait plus adapté en l’espèce):

Paris, an II. La France vibre sous le souffle de la Terreur. Jane, une jeune Anglaise cachée dans l’appartement d’aristocrates émigrés, Théodose, un moine qui a renié sa foi par peur de la guillotine, Marthe, la lingère de Marie-Antoinette emprisonnée au Temple, David, le fameux peintre et député de la Convention, ou encore une Normande du nom de Charlotte Corday, tout juste arrivée à Paris… Ils sont nombreux, ceux qui tournent autour du logis de la rue des Cordeliers où Marat, cloîtré, immergé dans des bains de soufre, traque les suspects hostiles aux idées de la République. Il ignore que certains d’entre eux souhaitent sa mort et qu’il ne lui reste plus que trois jours à vivre. Par cette fiction qui nous propulse dans le cœur battant de l’Histoire, Gwenaële Robert détruit l’image sublime et mensongère que David nous a laissée de son ami Marat. Du bout de sa plume, grâce à un dispositif romanesque et à un sens de la reconstitution impressionnants, elle gratte le vernis de la peinture pour révéler la réalité du monstre.

Dans la petite vidéo qui suit, Mme Robert explique que son travail de romancière s’inscrit dans un mouvement plus général qui redonne une visibilité aux femmes dans la Révolution. Il serait plus exact de dire que ce mouvement – dont le regrettable Michel Onfray est la figure de proue médiatique – redonne de la visibilité aux femmes dans la contre-révolution. Je veux dire: non seulement dans la résistance à la révolution dans son cours même, en 1793 en l’espèce, mais dans l’usage contre-révolutionnaire qui en est fait aujourd’hui.

Expliquer que le courage et la sensibilité féminines se sont alliées (chez Corday et d’autres) pour résister à «la Terreur» incarnée par Marat est d’autant plus grotesque que les plus fervents admirateurs et partisans de l’Ami du peuple étaient précisément des admiratrices partisanes, qui lui ont voué un véritable culte: les Citoyennes républicaines révolutionnaires.

Des monstres femelles, probablement!

Ce minuscule incident édito-mondain montre à mon sens qu’il n’y a pas lieu de se réjouir de n’importe quelle espèce de mise en avant ou «réhabilitation» des femmes dans l’histoire. Je l’ai écrit récemment à propos d’une sympathique émission de France-Inter sur Pauline Léon, je le redis ici à propos de cet énième éloge de Charlotte Corday. Il n’existe pas d’histoire «neutre» et pas non plus de «féminisme» ou de «proféminisme» angélique. C’est d’ailleurs le problème originel du féminisme (voyez Olympe de Gouges) qui a retardé et contrarié son expansion durant au moins tout le XIXe siècle (et pas seulement l’incontestable résistance de beaucoup d’hommes). Je ne crois pas que tout soit «bon à prendre» de ce point de vue, ni du point de vue de l’exactitude historique ni du point de vue d’un actuel féminisme révolutionnaire.

Tâchons de ne pas critiquer un livre sans en recommander un autre. Outre l’excellente biographie d’Olivier Coquard (qu’il conviendrait de rééditer), je recommande une fois de plus la lecture du passionnant ouvrage de Guillaume Mazeau, aussi agréable à lire qu’un roman, Le Bain de l’histoire (Champ Vallon).

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“Temps et temporalités sous la Révolution” ~ Journée d’étude vendredi 10 mai, Centre Mahler Paris IVe

04 samedi Mai 2019

Posted by Claude Guillon in «Articles»

≈ Commentaires fermés sur “Temps et temporalités sous la Révolution” ~ Journée d’étude vendredi 10 mai, Centre Mahler Paris IVe

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Adrien Paschoud, Anne Conchon, Arnaud Orain, Deborah Cohen, Guillaume Mazeau, Jean-Luc Chappey, Julien Vincent, Léonard Burnand, Michèle Crogiez Labarthe, Nicolas Offenstadt, Olivier Ritz, Pierre Serna, Quentin Deluermoy, Valérie Cossy

Vendredi 10 mai 2019

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne – Amphithéâtre Dupuis

Centre Malher : 9 rue Mahler, Paris 4e (M° Saint-Paul)

Journée d’étude organisée par Jean-Luc Chappey (Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne)

et Adrien Paschoud (Université de Bâle)

9 h : Accueil des participants

9 h 15 : Introduction générale par Jean-Luc Chappey et Adrien Paschoud

Philosophies de l’histoire sous la présidence d’Anne Conchon

9 h 45 : Julien Vincent (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne) « Réflexions sur les rapports entre temps de la nature, temps de l’économie et temps de la politique pendant la Révolution et l’Empire »

10 h 15 : Arnaud Orain (Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis) « ‘Volonté générale’ ou ‘Lois naturelles de l’économie politique’ ? La question du temps dans les débats sur la monnaie et le crédit sous la Révolution »

10 h 45 : Discussions et pause

Régénération et temporalités sous la présidence de Quentin Deluermoy

11 h 30 : Deborah Cohen (Université de Rouen) « Le temps révolutionnaire dans l’intimité autour des débats sur le divorce »

12 h : Léonard Burnand (Université de Lausanne) « Terreur et temporalité : la question du ‘dérapage’ »

12 h 30 : Discussions

Pratiques temporelles et expériences du moi sous la présidence de Jean-Luc Chappey

14 h 30 : Guillaume Mazeau (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne) « Prendre le temps, prendre le pouvoir : les temporalités comme enjeux des luttes politiques pendant la Révolution »

15 h : Michèle Crogiez Labarthe (Université de Berne) « L’espace-temps de la Révolution perçu depuis la campagne : la correspondance de la duchesse de La Rochefoucauld »

15 h 30 : Pierre Serna (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne) « Vitesse et politique sous la Révolution. Comme un hommage à Paul Virilio »

16 h : Discussions et Pause

Représentations du temps sous la présidence de Nicolas Offenstadt

16 h 45 : Olivier Ritz (Université Paris Diderot) « Le temps imprimé : temporalités du monde du livre pendant la Révolution »

17 h 15 : Valérie Cossy (Université de Lausanne) « Temporalité humaine et temporalité révolutionnaire dans Henriette et Richard d’Isabelle de Charrière »

17 h 45 : Discussions

Discutant·e·s : Anne Conchon (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne), Quentin Deluermoz (Université Paris 13) et Nicolas Offenstadt (Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne)

 

 

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Usages de l’histoire, fétiches de la Révolution. Retour sur “Ça ira (1) Fin de Louis” de Joël Pommerat ~ Entretien avec Patrick Boucheron, Guillaume Mazeau et Sophie Wahnich

29 lundi Avr 2019

Posted by Claude Guillon in «Usages militants de la Révolution»

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Armelle Talbot, Bérénice Hamidi-Kim, Féminisme, Frédérique Aït-Touati, Guillaume Mazeau, Joël Pommerat, Marion Boudier, Patrick Boucheron, Sophie Wahnich, Thaêtre, Théâtre, Tiphaine Karsenti, Usages de l'histoire

Je donne ci-dessous un court extrait d’un long entretien entre Patrick Boucheron, Guillaume Mazeau et Sophie Wahnich (Propos recueillis par Frédérique Aït-Touati, Bérénice Hamidi-Kim, Tiphaine Karsenti et Armelle Talbot).

Les deux historiens et l’historienne traitent non seulement de la pièce de Pommerat, mais de la manière de parler de la Révolution, de la place qu’on y reconnaît au peuple, etc. Très intéressant et très stimulant.

Vous pouvez lire le texte complet en ligne sur le site Thaêtre, et·ou le télécharger ici-même.

 

Guillaume Mazeau. – Dans le travail, je ne suis pas d’accord sur ce terme de souveraineté : la pièce résulte d’une réelle collaboration, même s’il est vrai qu’en fin de course, c’est le théâtre qui devait l’emporter. La différence entre Pommerat et moi, c’est que, comme auteur, il veut plaire. En tant qu’historien, je ne dois évidemment pas me situer sur ce plan-là, même si ce non-dit joue aussi – mais de manière inavouée – sur les évolutions récentes de l’écriture savante de l’histoire. Beaucoup de thèmes que la dramaturge Marion Boudier et moi avons proposés – les débats sur les « libres de couleur », les pauvres ou les femmes – ont été repoussés par Joël, notamment parce qu’il était guidé par la volonté que chaque situation soit compréhensible et incarnée. Or lorsque nous les avons proposés, peut-être en raison de nos choix d’archives, ces thèmes ne semblaient pas assez concrets pour nourrir des situations. Joël était aussi mû par ses propres obsessions : la naissance et la vie des assemblées, le fossé qui, dès l’été 1789, se creuse entre le peuple et ses nouveaux représentants, la part mythologique et anthropologique des moments de fondation politique ou, dans un autre registre, la méfiance vis-à-vis du théâtre militant, etc. Ces tensions sont apparues très vite entre nous, parce que si Pommerat – et c’est la force de son théâtre – s’attache à suspendre son jugement le plus possible, assumant une certaine forme de « neutralité », je considère pour ma part que toute histoire, tout récit engage une vision du monde, porte une idéologie, qu’il vaut mieux parfois assumer, clairement dévoiler et même utiliser car celle-ci produit du sens, apporte un angle critique. À condition qu’elle n’instrumentalise pas le passé et qu’elle n’embarque pas le spectateur/lecteur sans qu’il ait été averti des termes du contrat, cette démarche ne me semble pas poser problème, bien au contraire : c’est ce que j’ai appelé dans ma thèse « l’éthique du plongeon ». L’une des scènes à laquelle nous avons le plus contribué, Marion et moi, correspond peut-être à cette démarche : inspirée de l’arrestation de Marat et d’écrits contre la corruption et la trahison des élus, la scène 25, l’avant-dernière de la pièce, montre l’arrestation de militants radicaux dans une assemblée de quartier. Joël a accepté la trame que nous lui avions proposée parce qu’en fin de création, le temps manquait. Cette scène montre le retournement d’une partie de ceux qui sont arrivés au pouvoir contre les franges les plus radicales de la population et pose un problème auquel sont confrontés beaucoup de moments de fondation politique : que faire de la radicalité, de l’illégalité et de l’énergie insurrectionnelle, lorsqu’on est issu de ce mouvement même, sans lequel aucune révolution n’aurait pu avoir lieu, mais que l’on entend désormais gouverner et établir un nouvel ordre fondé sur le respect de la loi ? Sans caricaturer les partisans de l’ordre, le point de vue de cette scène penche, je crois, plutôt du côté des radicaux, ce qui me semblait intéressant car leur parole a été, depuis plus de deux cents ans, très majoritairement disqualifiée ou même effacée. C’est une petite inflexion dans la pièce qui, globalement, évite de prendre un parti plus qu’un autre, même si elle présente la Révolution comme un événement fondamentalement émancipateur.

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“L’histoire comme émancipation” ~ par Laurence De Cock, Mathilde Larrère & Guillaume Mazeau

28 dimanche Avr 2019

Posted by Claude Guillon in «Bibliothèque», «Usages militants de la Révolution»

≈ Commentaires fermés sur “L’histoire comme émancipation” ~ par Laurence De Cock, Mathilde Larrère & Guillaume Mazeau

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Éditions Agone, Claire Lacombe, Guillaume Mazeau, Laurence De Cock, Mathilde Larrère, Usages de l'histoire

Ce petit ouvrage d’intervention, dont je partage la position d’ensemble et la proposition d’une « histoire engagée » (je m’attendais à une discussion plus complète des propositions concurrentes), est une bonne introduction à des débats sur le rôle de la discipline historique comme outil d’émancipation, débats à l’animation desquels autrices et auteur se prêtent volontiers.

Mes objections portent sur les points suivants :

A.

Je ne pense pas pertinent de mettre sur le même plan (pp. 62-63) le fait d’indiquer des cotes d’archives et le fait – très efficacement moqué – de ne pas donner les définitions des concepts mobilisés et de procéder par ce que j’appellerai « allusions d’autorité » (ceux qui comptent, les pairs, comprennent l’allusion ; le lecteur, on s’en moque !).

Il est bien probable que les notes de bas de page et les cotes d’archives paraissent à certain·e·s lectrices et lecteurs des signes hostiles, placés là pour les dissuader d’emprunter le chemin (ou le livre). Pour autant, je vois mal comment s’en dispenser. J’en suis, pour ma part, à agonir les auteurs qui ne se donnent même pas la peine d’indiquer des références précises, condamnant les étudiant·e·s, chercheurs et curieux à de longues et inutiles recherches. (Ex. : la citation de Marcus Rediker, p. 36.)

Ne parlons même pas – mais oui, nous en sommes là – d’indiquer les cotes dans leurs formes actuelles (les seules exactes) et non celles prises en note il y a vingt ans ou pire : recopiées – sans accès au document (tss ! tss !) – chez un devancier…

B.

Était-il judicieux de prendre Alphonse Aulard et Albert Mathiez comme exemples d’historiens mâles oublieux des femmes ? (pp. 44-45) Aulard remarque la fréquente présence des femmes sur les gravures décrivant les fêtes ; il s’interroge, avec naïveté certes, sur l’opportunité de l’emploi du concept de « féminisme ». Mathiez écrit plusieurs articles sur les femmes enrôlées dans l’armée. Je note le fait que ces deux historiens sont salués ailleurs (p. 64) pour leur activité de vulgarisation extra-universitaire.

C.

La (grande) question de la vulgarisation

« Si l’on veut que les richesses se diffusent, il faut réfléchir aux modalités de leur diffusion. Le chercheur est-il alors le mieux armé pour le faire ? [Tiens, deux femmes & un homme font un masculin…] Nous pensons que oui. Car on ne vulgarise jamais mieux que ce que l’on maîtrise vraiment. » p. 64

Comme c’est vrai ! et comme cela est clairement énoncé ! Il ne manque plus à nos deux autrices et à notre auteur qu’à se concerter sur la mise en pratique de cet excellent principe. Il est signalé, à la page suivante, pour témoigner de la méchanceté du monde académique à l’égard des pionnières de la vulgarisation exigeante, le reproche fait à Mathilde Larrère de poster sur Twitter des «pets numériques». J’ignore ce que visaient les collègues de l’historienne ; je sais bien, moi, ce que je lui ai reproché ici-même : vulgariser ce que d’évidence elle ne maîtrise pas.

Je note avec plaisir que Laurence De Cock, Mathilde Larrère, et Guillaume Mazeau proposent (p. 100) de renoncer à des prestations médiatiques si les exigences de temps et de contrôle sur les propos tenus ne sont pas satisfaites. Pour le dire autrement : mieux vaut s’abstenir que de dire (ou de se laisser faire dire) des sottises. Pourquoi Diable cette règle ne serait-elle pas valable sur Twitter et Internet en général ?

Certes, personne n’est à l’abri de l’erreur, et le risque est d’autant plus grand que l’on s’éloigne de son domaine de compétence. Dans un échange récent sur Twitter un historien (Guillaume Mazeau ?) plaidait l’indulgence pour celles et ceux qui prennent le risque de vulgariser en ligne… C’est, me semble-t-il, une pente bien dangereuse. Si l’exercice est si risqué, pourquoi ne pas y renoncer ? Non pas définitivement s’entend, mais dans l’attente d’atteindre la « maitrise » nécessaire.

Les pathologies induites par la communication via Internet (courriels) et les dits « réseaux sociaux » concernent la vulgarisation scientifique autant que les correspondances amoureuses ou le débat politique. On écrit trop vite (vite ! profiter de l’occasion de tel anniversaire) ; on sollicite l’attention du public plutôt qu’on ne cherche à approfondir ou renouveler un sujet (je ne prétends pas, hélas ! savoir toujours éviter ces pièges). C’est le syndrome Wikipédia, véritable entreprise de mithridatisation[1], d’accoutumance à l’erreur et à l’approximation qui sacrifie l’exactitude des faits au profit (mais pour qui?) d’une information facile à consommer et immédiatement accessible. Et puisque ces bricolages ont pour but un « engagement » au service de causes excellentes, on s’habitue (davantage encore qu’avant) à ce que puisse être brossées en direct – à la manière de performeuses exécutant une toile – de larges fresques historiques dont chaque détail, sans être tout-à-fait faux, n’est pas exact non plus. (La formule «Claire Lacombe, cofondatrice des Républicaines révolutionnaires» est un bon exemple.)

Je plaide, au contraire, pour un retour aux archives, un retour aux sources, c’est bien le cas de le dire – ces sources devant être mises à disposition du public (défaut d’attention de ma part ? il me semble que cet aspect n’est pas mis en avant dans le livre) qui me paraît inévitable notamment quand on travaille sur l’histoire des femmes (tout tamiser, tout relire) et je m’étonne que Mathilde Larrère puisse donner l’impression, sur Twitter en tout cas, de s’en abstenir.

Si cette «simplification», en réalité la proposition d’une nourriture ayant subi une première mastication, qui en altère le goût et les qualités nutritives était décidément la condition d’une vulgarisation «militante», j’y renoncerais sans regret. Mais je pense qu’il suffit, comme proposé pour les engagements médiatiques, d’être plus exigeant·e avec soi-même, de renoncer à maintes « occasions », de laisser passer des dates, de ne pas empiéter sur des terres mal connues, etc.

D.

Marginale par rapport au sujet du livre et de ce billet, mais d’une grande importance actuelle, la question de la mention des «races» dans des textes scientifiques et·ou militants. J’aurais préféré voir, sous réserve d’inventaire mené ailleurs, entouré de guillemets les mots race et raciales dans les phrases suivantes :

Ces dominations, qu’elles soient de genre, de classe, de race, ou générationnelles, doivent être dévoilées afin de tendre vers leur suppression, condition d’une véritable égalité. (p. 82)

D’autant que, quand on touche à des questions comme migrations, esclavage, colonisation, éducation, femmes – c’est-à-dire celles qui relèvent justement des dominations sociales, raciales et de genre –, la réaction peut être extrêmement violente.

_____________

[1] Du roi Mithridate (120 à 63 avant J.-C.) censé s’être immunisé lui-même contre les poisons, toujours à redouter chez un rival de la puissante Rome, en en ingérant des doses minimes, mais progressives. Acculé au suicide par des revers militaires (et familiaux) il dut ordonner à un esclave de le poignarder. Au sens figuré : insensibilité à un poison (un mal) due à une accoutumance progressive.

Il va de soi que je me ferais un devoir et un plaisir de publier sur ce blogue la ou les réponses que les autrices et·ou l’auteur de ce livre jugeraient bon de m’adresser.

De Cock Laurence, Larrère Mathilde, Mazeau Guillaume, L’histoire comme émancipation, Agone, 135 pages, 12 €.

Statut de l’ouvrage : offert par l’éditeur.

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Olympe de Gouges, première «pionnière» vulgarisée par la Bibliothèque nationale

30 samedi Mar 2019

Posted by Claude Guillon in «Annonces», Vidéothèque

≈ Commentaires fermés sur Olympe de Gouges, première «pionnière» vulgarisée par la Bibliothèque nationale

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Féminisme, Girondins, Guillaume Mazeau, Laurence De Cock, Mathilde Larrère, Olympe de Gouges

Le problème de la vulgarisation historienne – singulièrement quand elle concerne l’histoire des femmes – est d’une actualité brûlante. J’ai eu l’occasion de critiquer ici certaines tentatives maladroites de Mathilde Larrère, agrégée d’histoire et dix-neuvièmiste, sur Twitter. Je reviendrai bientôt sur un livre qu’elle cosigne avec Laurence De Cock et Guillaume Mazeau chez Agone (L’Histoire comme émancipation).

Je veux relever ici une initiative de la Bibliothèque nationale pour «mettre en avant» des «pionnières».

À l’occasion de la Journée des droits des femmes, Gallica a lancé une nouvelle série vidéo, «Pionnières!», qui relate le destin de femmes, célèbres ou méconnues, ayant marqué l’histoire.

Passons sur le paradoxe qui consiste à faire mieux connaître les méconnues, ce qui revient mécaniquement à invisibiliser les inconnues, et venons-en à la première publication d’une série à venir: Olympe de Gouges.

Le dispositif adopté par la BN comprend une page d’accueil, une page de présentation de la femme retenue, et une courte vidéo (voir ci-dessous).

Autant la page de présentation – un long article agrémenté d’illustrations et de liens menant aux documents numérisés sur Gallica, lesquels sont également consultables sur la page même – est agréable à lire, autant j’oppose les plus vives réserves à l’espèce de clip vidéo supposé capter l’attention du public. Le ton en est agaçant et la mise en forme évoque un document pédagogique d’il y a vingt ans que l’on aurait secoué en tous sens pour l’«animer».

On m’objectera que c’est l’intention qui compte et que tout document susceptible d’occuper intelligemment deux minutes de temps de cerveau disponible est le bienvenu.

C’est toute la question, précisément.

Or les bonnes intentions ne suffisent pas à produire de la qualité, et je me demande si tant de stimuli historiens jetés comme ds confettis sur le Net ne risquent pas d’accroître la confusion générale.

Cela dit, l’initiative de la BN n’est pas – et de loin – la pire de celles prises récemment (sans parler des catastrophes à venir).

Dans le cas d’espèce, l’usage, en lui-même légitime et producteur de correspondances intéressantes, du fond de documents numérisés sur Gallica entraîne un risque de confusion qui est passé inaperçu.

Ainsi, les concepteurs et·ou conceptrices de cette première livraison en ligne ont cru bon de mettre l’accent sur le fait que Olympe de gouges s’adresse, dans le préambule de ses Droits de la femme – titre de la brochure qui contient la Déclaration – à la reine elle-même.

En 1791, elle publie la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, qu’elle adresse directement à Marie-Antoinette!

Est-ce par association d’idées qu’a été choisie pour illustrer ce fait une gravure censée représenter Olympe tendant son ouvrage à la reine?

Je serais curieux de savoir combien de personnes ayant été soumises à ces deux stimuli auront retenu qu’Olympe de Gouges remit elle-même un exemplaire de sa brochure à la reine…

Le document entier et le détail censé représenter Olympe de Gouges. On peut cliquer sur les images pour les AGRANDIR.

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