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LA RÉVOLUTION ET NOUS

~ le blogue historien de Claude Guillon

LA  RÉVOLUTION  ET  NOUS

Archives de Tag: Jean-François Varlet

“ÉTRILLER L’IDOLE, COMPLEXIFIER LA POLITIQUE RÉVOLUTIONNAIRE” ~ recension par Jean-Clément Martin de “Robespierre, les femmes et la Révolution”

21 lundi Juin 2021

Posted by Claude Guillon in «Bibliothèque»

≈ Commentaires fermés sur “ÉTRILLER L’IDOLE, COMPLEXIFIER LA POLITIQUE RÉVOLUTIONNAIRE” ~ recension par Jean-Clément Martin de “Robespierre, les femmes et la Révolution”

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Albert Mathiez, Dames de la Halle, Enragé·e·s, Florence Gauthier, Jacques Roux, Jean-Clément Martin, Jean-François Varlet, Marc Belissa, Reine Audu, Robespierre, Société des citoyennes républicaines révolutionnaires, Théophile Leclerc, Yannick Bosc

À propos de Claude Guillon, Robespierre, les femmes et la Révolution (Paris, Editions ihmo, 2021, 355 pages).

 

Une lecture érudite et critique de l’historiographie révolutionnaire autour du rôle des femmes et notamment des marchandes des Halles.

 

Claude Guillon, bien connu par tous ceux qui s’intéressent aux «Enragés» de la Révolution et à leur historiographie, manie avec autant de plaisir et de dextérité engagement, érudition, méthodologie et polémique ; il me fait penser à quelqu’un qui confectionnerait un drapeau rouge comme une tapisserie à points comptés en donnant de bons coups d’épingle.

Le sujet s’y prête. Les leçons historiographiques couvrent un spectre immense et contradictoire, l’acteur principal demeure un sujet d’une complexité inépuisable, enfin l’étude des femmes, surtout de leurs interventions politiques et sociales, est loin d’être aussi avancée qu’on pourrait l’espérer après quelques décennies de travaux reconnus. 

En mobilisant toutes les ressources possibles, débats, journaux, mémoires et ouvrages histoire de la Révolution française, Claude Guillon traque impitoyablement les réticences et les dérobades de Robespierre devant les prétentions des femmes à être reconnues comme autrices, comme citoyennes et surtout citoyennes révolutionnaires.

Que ce soient par ses allusions, ses compliments et même par ses silences, Robespierre manifeste constamment une misogynie partagée avec la quasi-totalité des hommes de son époque. Plus intéressant est de relever, comme le fait l’Auteur, la dimension proprement politique de cette attitude qui vise plus spécifiquement les femmes les plus engagées dans la Révolution avec le groupe des «Enragés», Varlet, Leclerc et Roux, alliant ainsi des réclamations sociales et politiques aux revendications de «genre». Si la chose n’est pas inconnue, C. Guillon relève avec précision toutes les tentatives faites pour exonérer Robespierre de ce travers en accumulant les citations empruntées à A. Mathiez, à F. Gauthier ou Y. Bosc et M. Belissa. De ce fait la démonstration suit un itinéraire compliqué.

Plus neuf, deux chapitres sont de véritables pas de côté quand l’auteur examine les liens de Robespierre avec les dames de la Halle, occasion pour renouveler le sujet avec des citations peu fréquentes. D’un seul coup, les journées des 5 et 6 octobre 1789, la fameuse marche des femmes sur Versailles, et la fermeture des clubs féminins dans l’automne 1793 sont compréhensibles au-delà des légendes ordinaires, montrant les divisions entre les groupes de marchandes et les femmes qui allèrent à Versailles. En outre on suit les itinéraires des deux personnalités à la tête de la communauté des marchandes, ces deux «reines» des Halles et «d’Hongrie», jamais bien identifiée – ce même si le lecteur reste un peu sur sa faim à propos de la non moins fameuse Reine Audu ou Louis-Reine Leduc dont le rôle exact demeure difficile à cerner. Mais est-il possible de faire plus ?

L’essentiel est de comprendre ici que les dames des Halles sont devenues via un légendaire qui les soumettait à l’ordre masculin les héroïnes d’octobre alors qu’elles souhaitaient garder leur pouvoir sur le commerce, sans céder sur leurs convictions religieuses et surtout sans se soumettre aux citoyennes républicaines révolutionnaires. Toutes les ambiguïtés des politiques menées par les hommes au pouvoir, Robespierre évidemment qui doit être compris dans ce groupe-là, sans vouloir l’en isoler, sont ainsi mises à plat dans l’espoir que les histoires à venir de la Révolution ne les gomment pas mais réfléchissent à ces errements, dont la connaissance ne peut que servir à en éviter le retour, le cas échéant.

Jean-Clément Martin

Capture d’écran 2021-06-21 à 10.50.32

Texte publié sur Le blog de Jean-Clément MARTIN.

Éditions IMHO

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“La terreur et la vertu” article du journal Lutte ouvrière (1964)

07 vendredi Mai 2021

Posted by Claude Guillon in «Bibliothèque»

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«Lutte ouvrière» (journal), Enragés, Jacques Roux, Jean-François Varlet, Robespierre, Terreur, Théophile Leclerc, Trotskisme

Lutte ouvrière, 3 novembre 1964.

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«Jacques Roux n’était pas loin d’être le meilleur théoricien de l’économie du socialisme…

23 vendredi Avr 2021

Posted by Claude Guillon in «D'une révolution l'autre»

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Assignats, Économie, Jacques Roux, Jean-François Varlet, Sections parisiennes, Semion Anissimovitch Fal'kner, Serge Aberdam, Société des études robespierristes

…à l’époque de la Révolution.»

Telle est l’appréciation que l’on trouve sous la plume de Semion Anissimovitch Fal’kner, dont j’ai déjà signalé la traduction française du livre Le papier-monnaie dans la Révolution française, sous l’égide de la Société des études robespierristes. La citation se trouve au chapitre VII de l’ouvrage. Je reviendrai sur ce texte (avec peut-être d’autres citations) au fur et à mesure que j’avancerai dans ma lecture (je fais partie des lecteurs qui embrassent, sinon «trop», au moins de nombreux ouvrages à la fois).

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“Les Enragés et la Révolution française” ~ par Morris Slavin

12 vendredi Mar 2021

Posted by Claude Guillon in «Articles»

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Cahiers Léon Trotsky, Claire Lacombe, Club des Cordeliers, Enragé·e·s, Hébert, Jacobins, Jacques Roux, Jean-François Varlet, Joseph Chalier, Marat, Maximum, Morris Slavin, Pauline Léon, Robespierre, Théophile Leclerc

Ce texte de l’historien américain Morris Slavin (1913-2006) est l’un des (trop) rares qui constituent l’historiographie (de synthèse surtout) sur les Enragé·e·s.

Certes, beaucoup de détails demandent à être revus et corrigés. Ainsi, on voit mal comment qualifier (note 1) le Cercle social de «loge maçonnique» (problème de traduction?). Leclerc se prénommait Jean Théophile Victoire (et non Victor), etc.

Il n’en demeure pas moins que ce texte rare méritait d’être mis à la portée de toutes et tous.

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Idées [contre-]révolutionnaires ~ À propos du livre de Jonathan Israel

29 mercredi Juil 2020

Posted by Claude Guillon in «Bibliothèque»

≈ Commentaires fermés sur Idées [contre-]révolutionnaires ~ À propos du livre de Jonathan Israel

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1793, Albert Mathiez, Albert Soboul, Claire Lacombe, Féminisme, Georges Lefebvre, Hébert, Jacques Pierre Brissot, Jacques Roux, Jean-Baptiste Louvet, Jean-François Varlet, Jonathan Israël, Kåre Dorenfeldt Tønnesson, Lutte des classes, Marat, Olivier Blanc, Pauline Léon, Républicaines révolutionnaires, Robespierre, Théophile Leclerc, Walter Markov

Une «histoire intellectuelle de la Révolution», et pourquoi pas?

Encore que l’affirmation suivante a de quoi éveiller la méfiance:

Conduire un nouvel examen des leaders révolutionnaires semble nécessaire afin de poursuivre l’effort initié par l’approche socioculturelle et, plus spécifiquement, pour mieux intégrer l’histoire sociale avec l’histoire intellectuelle. [p. 21]

Ici (et ailleurs aussi probablement) se pose le problème de la traduction (je n’ai pas pris la peine d’aller vérifier l’édition originale). En effet, «Intégrer l’histoire sociale avec l’histoire intellectuelle» n’a guère de sens en français. Les combiner, oui; intégrer l’une à l’autre aussi. Faisons avec…

Plusieurs affirmations accrochent le regard. Un exemple:

En plusieurs endroits, on vit des comités de “Patriotes” rivalisant d’éloquence tant les hommes de lettres, éditeurs et membres des sociétés y étaient nombreux; ils purent ainsi peser lourdement sur les élections des députés du Tiers état. [p. 53, avec référence au livre de Galante Garrone].

C’est bien possible; cependant, il aurait été honnête de signaler que lors de l’étape précédente, à savoir la rédaction des Cahiers de doléances, l’hypothèse d’une influence décisive des notables a été sévèrement critiquée[1].

Parlant du Cercle social et des tendances philosophiques qu’il oppose au « populisme autoritaire » de Marat et Robespierre, l’auteur évoque l’action du marquis de Villette en faveur des enfants naturels (p. 149), comme exemple de l’action humaniste et réformiste de certains révolutionnaires. Il est bien regrettable qu’il ignore le long et beau texte de Robespierre sur le même sujet[2].

Voici maintenant une formulation sur laquelle le lecteur butte, lequel une fois relevé de sa chute, se demande s’il va poursuivre la lecture entreprise…

Marat et Hébert s’adressaient aux moins éduqués et cultivaient un chauvinisme populiste, une espèce de protofascisme. » [p. 189; je souligne]

Il est tout d’abord extrêmement discutable de mettre ainsi «dans le même sac» Marat, dont les journaux sont rédigés dans une langue simple et compréhensible, mais correcte quant à la grammaire et sans vulgarité, avec Hébert qui pastiche la verdeur populaire à grands renforts de jurons obscènes. De là à les qualifier uniment de protofascistes, c’est-à-dire de premiers fascistes ou de fascistes rudimentaires, pour la seule raison véritable qu’ils sont lus l’un et l’autre par la sans-culotterie, c’est préférer l’idéologie grossière à l’analyse historienne.

Massant ses genoux endoloris, le lecteur se dit qu’il a tout de même payé le livre la bagatelle de 36 € (en francs, c’eut été le prix d’un très beau livre d’art) et, pour calmer sa colère, il s’en va lire la postface à l’édition française.

Or, voici des propos mesurés, mêmes si discutables – dont lectrices et lecteurs anglophones ont donc été privé·e·s:

Ainsi mon approche diverge à certains égards de l’école jacobino-marxiste d’Albert Mathiez, Georges Lefebvre et Albert Soboul ; mais reconnaît également que leurs travaux ont encore beaucoup à offrir et doivent toujours faire l’objet du plus grand respect. Que la Révolution française ait été en partie mue par une guerre de classes est pour moi indéniable puisqu’elle a d’abord pris pour cible, sans jamais cesser l’assaut, le système social aristocratico-ecclésiastique qu’elle cherchait explicitement à détruire. [p. 742]

Ainsi donc, les «moins éduqués» ont tout de même – nonobstant l’influence délétère des protofascistes – joué un certain rôle dans la Révolution… On aurait tort, toutefois, de se rassurer trop vite; en effet:

Ce livre place les mouvements populaires au second plan, en partie parce que je ne pense pas que la recherche ait démontré que leur rôle a été déterminant dans l’élaboration de l’idéologie dominante de la Révolution. Une autre raison explique ce choix: je ne crois pas non plus que les mouvements sociaux et les manifestations de mécontentement populaire, peu importe leur force et leur ampleur, puissent disposer d’une cohésion suffisante et d’une énergie suffisamment durable pour devenir un fondement d’autorité ou inspirer des réformes institutionnelles, susceptibles de provoquer des transformations révolutionnaires significatives de quelque forme que ce soit. [p. 742]

Ici se trouve sans doute le fondement même de la démarche de Jonathan Israel, et le point central de désaccord avec lui. S’il s’agit de constater la «défaite des sans culottes», pour reprendre le titre du livre de Kåre Dorenfeldt Tønnesson, nous pouvons tomber d’accord, mais cet accord est une illusion car J. Israel pense que les sans-culottes ne pouvaient qu’être défaits, parce qu’ils n’étaient pas suffisamment éduqués pour élaborer une idéologie assez forte pour dominer celle de la bourgeoisie. Mais Israel ne s’en tient pas là. Sa position concernant les sans-culottes est après tout proche du simple constat, mais il ajoute qu’aucun mouvement social n’a et ne peut avoir les capacités de fonder un nouvel ordre social.

Voici ce que j’appelle un préjugé de classe, lequel se manifeste d’ailleurs en d’autres occasions dans le livre. L’auteur est prompt à reprendre sans distances des informations chargées de jugements moraux. Ainsi les manifestants qui attaquent l’imprimerie de Gorsas en mars 93 ne sont-ils rien qu’«un groupe de 2 000 à 3 000 voyous » (p. 343). Lors d’une manifestation de femmes à Bordeaux à la même époque: « Ces troubles avaient été préparés avec soin ; des témoins attestèrent avoir vu des jacobins déguisés en femmes dirigeant le cortège » (p. 344). La présence d’hommes déguisés en femmes est un topos d’époque, utilisés par toutes les tendances politiques pour discréditer les manifestations de femmes.

On pourrait discuter encore beaucoup le choix des sources, comme leur utilisation. J. Israel adore Louvet, parce que celui-ci est entré en conflit avec Robespierre. Je comprends que l’on lise et même que l’on utilise les Mémoires du député Jean-Baptiste Louvet de Couvray, mais de là à les prendre pour un évangile où tout n’est que vérité du détail, il y a le même chemin que de la lecture critique à la naïveté.

Parfois, on se perd en conjectures sur ce que l’auteur peut bien trouver d’utile à telles «révélations». Ainsi:

Robespierre devint de plus en plus froid. Jusqu’en février 1794, il avait gardé ses distances, sans paraître replié sur lui-même. Il se montrait régulièrement dans Paris, élégamment vêtu de soie et de lin, bien coiffé. En public, il jouait les observateurs tout en prenant soin d’entretenir des relations, de converser avec d’autres personnalités influentes. Il profitait aussi de ces échanges pour noircir son cahier de notes. [p. 581]

La note indique : Laure d’Abrantès, Salons révolutionnaires, p. 105. Je trouve à la page 6 du texte d’origine (Histoire des salons de Paris, vol. III) de la duchesse d’Abrantès, le passage-source:

Dans le même moment, Robespierre marchait dans Paris élégamment habillé, coiffé avec la plus grande recherche, employant pour sa toilette les essences les plus suaves, les pommades les plus odorantes… son linge était d’une extrême beauté; son jabot, fait d’une dentelle précieuse, était toujours à côté d’un gilet rose, bleu ou blanc, en soie glacée, et légèrement brodé en argent ou en or, et à sa main il portait un bouquet de roses, même en hiver…

Robespierre soignait sa mise. C’est entendu, tout le monde le dit. Mais tant qu’à nous abreuver des niaiseries d’Abrantesques, pourquoi nous priver du parfum, des pommades et des roses. …Même en hiver!

Reprenons pied sur le terrain des idées, puisque c’est celui que revendique notre auteur. En voici une bien bonne (oui, je suis un peu las, je le reconnais, et mon style s’en ressent), censée établir le fait que les brissotins sont la gauche (ce qui n’est pas entièrement dépourvu de logique si Marat est un fasciste):

Pratiquement tous les intellectuels sérieux de l’Assemblée, Levasseur et les montagnards un peu honnêtes admettaient que les brissotins et les philosophistes représentaient bien la gauche. [p. 305]

Certes, je pourrais faire valoir ici qu’au contraire tous les gens «un peu honnêtes» sont de mon avis… mais j’aurais le sentiment d’entrer dans un jeu tout juste bon pour la cour de récréation.

Les Enragé·e·s

D’ailleurs, il est un point qui m’intéresse doublement – parce qu’il concerne l’un de mes sujets de recherches[3] et parce qu’il met en valeur la difficulté de J. Israel à tenir la ligne qu’il a lui-même choisie: la question de l’action des Enragé·e·s.

En effet, Israel manifeste une évidente sympathie pour ces militant·e·s, ce qui ne laisse pas d’étonner.

Voyons ce qu’il écrit de Jacques Roux, avec certes une restriction morale (elle-même plutôt surprenante):

Violemment opposé aux brissotins autant qu’aux montagnards, Roux n’était certes pas un combattant de la liberté [sic]. À certains égards, toutefois, ce zélé prêtre jacobin (et ancien professeur de sciences au séminaire) occupait une vraie position à gauche du robespierrisme : il voulait ardemment défendre les pauvres de la cupidité des capitalistes, des banquiers, des grands marchands. Il dénonçait avec flamme l’exploitation et l’absence de toute aide pour les moins nantis[4]. [p. 505]

Si Brissot incarne la gauche, et Robespierre un «populisme autoritaire», comment situer quelqu’un qui se trouve «à gauche» de Robespierre, mais pas vraiment «à gauche» puisque cette position est monopolisée par les Brissotins? Israel a – parmi les Enragé·e·s – une préférence marquée pour « l’honnête et bienveillant Varlet » (p. 755), «qui pratiquait lui un tout autre type de populisme, plus intègre, et plus proche des Lumières radicales.» (p. 759)

Je ne discuterai pas des fleurs envoyées à Varlet; après tout, il est bien probable qu’il les a méritées. Pour autant, je ne crois pas que Robespierre a été ni moins honnête ni moins intègre que Roux, Varlet, Leclerc, et les Républicaines révolutionnaires.

De toute façon, cela ne nous aide pas à nous retrouver dans notre nuancier politique. À la fin des fins, où situer les Enragé·e·s? Plus près de Brissot que de Robespierre? Une hypothèse qu’ils eussent jugée insultante.

Il est assez évident que, outre leur enthousiasme et la sincérité de leur engagement, ce qui séduit Israel chez les Enragé·e·s… c’est qu’ils deviennent les cibles de Robespierre.

Après les 31 mai – 2 juin 93, « Robespierre écarta tout de suite Varlet, Roux et Jean Leclerc, meneurs sans-culottes véritablement engagés en faveur des prolétaires. Ils pouvaient se réclamer de la rue bien mieux que lui. Les Enragés avaient d’ailleurs immédiatement compris quelle dictature s’annonçait. Ils n’ignoraient rien de la mégalomanie de Robespierre, de sa paranoïa et de son caractère vindicatif. » (p. 484)

Ce dernier hommage rendu à la clairvoyance des Enragé·e·s à propos des risque d’un régime terroriste autoritaire me semble pour le moins exagéré ; ils n’ont mesuré les risques de la concentration des pouvoirs qu’au fur et à mesure qu’elle les atteignait directement (et je ne songe pas à les en blâmer). Quant aux indicateurs qui eussent dû les alerter, le caractère de l’individu Robespierre ne mérite sans doute pas la première place…

En guise de conclusion

Jonathan Israel a-t-il atteint l’objectif qu’il s’était fixé ? La réponse est étroitement liée à la position de chacun·e par rapport aux parti-pris de l’auteur. Qui est convaincu que le peuple ne saurait écrire sa propre histoire – faute d’une orthographe suffisante – se verra confirmé dans ses préjugés par une érudition pléthorique. L’adhésion aux thèses du livre ne peut être qu’idéologique.

Ironie de l’histoire, c’est – nous l’avons vu – l’aimable sympathie de l’auteur pour un courant radical de la Révolution qui vient ôter toute cohérence à sa tentative de redistribuer les rôles politiques, en attribuant aux Brissotins et non plus aux Montagnards celui de la « gauche ».

Israel identifie correctement la question des droits des femmes comme le talon d’Achille de Robespierre (et d’un certain nombre de ses amis), mais – une fois encore – le reproche ne peut être adressé ni à Roux ni à Leclerc (ni à Varlet, dont le «proféminisme» est pourtant plus mesuré), et encore moins aux Républicaines révolutionnaires. L’action militante de ces dernières fait voler en éclats les tentatives d’identifier la Gironde comme le « parti féministe » de la période, comme l’ont tenté ces dernières années Michel Onfray et Olivier Blanc (d’où les attaques venimeuses de ce dernier contre les Républicaines).

Neuf cent trente pages, c’est beaucoup d’arbres coupés pour un si piètre résultat.

Israel Jonathan, Idées révolutionnaires. Une histoire intellectuelle de la Révolution française, Alma/Buchet-Chastel, 2019 (EO : Princeton University Press, 2014), 930 p., 36 €.

Statut de l’ouvrage : acheté en librairie.

_________________

[1] Shapiro (G.), Markoff (J.), « L’authenticité des cahiers de doléances », Bulletin du Comité d’histoire économique de la Révolution française, 1990-1991, p. 19-70.

[2] Robespierre Maximilien, Observations sur cette partie de la législation qui règle les droits et l’état des bâtards, dans Œuvres de Maximilien Robespierre, t. XI, Compléments (1784-1794), Société des études robespierristes, 2007, p. 137-183.

[3] Mon livre Notre patience est à bout est cité comme source à plusieurs reprises.

[4] Je place ici le signalement et la correction d’une erreur, probablement due à une faute de traduction (peut-être de l’auteur lui-même). Il est indiqué p. 505 : « Roux [visé par une campagne de dénigrement] fut exclu des Jacobins et perdit la direction des colleurs d’affiches – fonction importante. » (je souligne). Il s’agit d’une référence au groupe de colleurs d’affiches que la municipalité parisienne payait pour placarder les annonces publiques (ils auraient été 300 ; voir p. 280). J’ignore si Roux eut jamais la responsabilité de ces employés (Markov n’y fait aucune allusion), mais ce que l’on sait c’est qu’il était corédacteur des Affiches de la Commune, et c’est ce poste – en effet important – qui lui fut retiré.

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“Discours prononcé à la Société des citoyennes républicaines révolutionnaires par les citoyennes de la sections des Droits de l’Homme…”

11 lundi Mai 2020

Posted by Claude Guillon in «Articles»

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1793, Claire Lacombe, Clubs de femmes, Jean-François Varlet, Républicaines révolutionnaires, Section des Droits de l'Homme

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Cette brochure, qui vient d’entrer dans ma collection, est lisible sur Gallica, mais dans une version plus courte. En effet, l’exemplaire numérisé par la BN ne comporte pas le «discours prononcé par le citoyen Cortier, âgé de huit ans et demi».

C’est une pratique courante durant la période révolutionnaire de faire s’exprimer à la barre des enfants ou de jeunes adolescents. Certains clubs féminins ont même soin de se faire représenter par de très jeunes filles.

Je n’ai pu trouver aucune information sur le jeune citoyen Cortier. Le nom ne se trouve ni dans la liste des citoyennes républicaines révolutionnaires recensées par Dominique Godineau ni dans le Répertoire du personnel sectionnaire de Monnier & Soboul.

J’ai montré dans Notre patience est à bout pourquoi ce texte ne doit pas être considéré comme un «texte de femmes», malgré son intitulé, et comment nous connaissons son auteur: Jean-François Varlet, Enragé et militant en vue de la section des Droits de l’Homme.

Le fait que les Républicaines révolutionnaires ont décidé de faire imprimer ces deux discours montre qu’elles étaient sensibles à la démarche des femmes de la section des Droits de l’Homme. Je dirais: davantage peut-être à la démarche, cohérente avec leur stratégie de relations avec les sections et les sociétés populaires, qu’au texte du discours lui-même, reflet du «féminisme» assez mesuré de Varlet.

Le «F» qui précède la nom de Claire Lacombe comme présidente, au moment de la cérémonie procède peut-être d’une erreur de l’imprimeur; à moins qu’elle signifie tout simplement «Femme», comme c’est le cas dans de nombreuses pétitions, mais on comprend mal pourquoi seule Lacombe serait ainsi qualifiée.

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Wikipédia ou l’histoire par les nuls

21 jeudi Nov 2019

Posted by Claude Guillon in «Bêtisier»

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Claire Lacombe, Enragé·e·s, Jacques Roux, Jean-François Varlet, Pauline Léon, Théophile Leclerc

On me demande parfois pourquoi je ne collabore pas à Wikipédia sur les sujets sur lesquels portent mes recherches… C’est que la vie est courte et que j’ai mieux à faire qu’à devoir argumenter à longueur de courriels pour faire rectifier des sottises ou des demi-vérités sans fondement, et effacer des tirades idéologiques sans intérêt.

Exemple avec l’article «Enragés», dont je reproduis la «conclusion» – sans commentaires, mais galimatias compris.

Quel jugement sur les enragés

Jacques Roux, seul, ira au bout des idéaux qu’il défendait. Peu a peu ses soutiens l’abandonnent, ses compagnons de lutte s’esquivent un à un, Leclerc, qui dès le 8 septembre déclare ne l’avoir jamais rencontré, abandonne sa publication le 15 septembre et quitte Paris avec Pauline Léon, arrêtée à plusieurs reprises Claire Lacombe est toujours libérée, arrêté en septembre Varlet est libéré le 29 octobre. Tous traverseront cette période funeste aux porteurs comme aux soutiens des idées qu’ils ont toujours défendues. Hors la personne de Jacques Roux, le pseudo mouvement qu’il est censé incarner perds, face à l’épreuve finale, toute consistance. Mathiez rappelle qu’en marge de toutes les autorités communales ou nationales, dès la fin de 1792, Roux fut le seul à formuler le programme des revendications populaires. Il n’ y a donc pas lieu de porter un jugement sur un mouvement qui dans les faits démontre son inexistence. Il n’ y aura pas de charrette des enragés, juste la mort tragique d’un exalté qui rappelle « qui rappelle les morts antiques racontées par Tacite »Albert Mathiez, La vie chère et le mouvement social sous la Terreur, Paris Payot.

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“SE TAIRE EST UN CRIME LORSQUE PARLER EST UTILE” ~ Affiche de soutien à l’Enragé Varlet

02 mercredi Oct 2019

Posted by Claude Guillon in «Documents»

≈ Commentaires fermés sur “SE TAIRE EST UN CRIME LORSQUE PARLER EST UTILE” ~ Affiche de soutien à l’Enragé Varlet

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Affiches, Enragé·e·s, Jean-François Varlet, Olympe de Gouges

Cette affiche, rédigée et diffusée par le citoyen Lechard, de la section du Muséum, en soutien à Jean-François Varlet fait partie de la collection Portiez de l’Oise. Elle figure dans l’exposition qui se tient en ce moment à l’Assemblée (et dans son catalogue). Un détail du titre figure sur l’un des timbres émis pour l’occasion.

Croirez-vous qu’on la retrouve également sur un mug, réalisé pour l’occasion, et vendu à la boutique de l’Assemblée (à défaut d’y aller physiquement, je vous conseille le voyage virtuel sur son site). À la boutique et non à la sortie de l’exposition, où vous ne trouverez que le catalogue et la planche de quatre timbres (produits censés être moins vulgaires?).

On se souvient que ladite boutique avait malencontreusement commercialisé, avant rétropédalage vergogneux, un tablier de cuisine portant une citation d’Olympe de Gouges. Ce mug, lui, est impeccable d’un point de vue idéologique. Cependant, on reste pantois devant la dévoration consumériste du patrimoine révolutionnaire ainsi manifestée.

[Je réponds à la question que je devine se former dans vos esprits mal tournés: oui, j’ai acquis le mug. Certes, je suis à peu près incorruptible (sans vouloir me comparer…), mais je suis capable de tout pour un porte-clefs ou un stylo publicitaires.]

Cliquez sur les images pour les AGRANDIR.

Nota. J’ai légèrement colorisé l’affiche pour essayer de la rendre plus lisible: les caractères sont petits et l’impression imparfaite.

L’affiche en faveur de Varlet figure sur l’autre face du mug.

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“La Révolution s’affiche” ~ Un livre, une exposition, quatre timbres

17 mardi Sep 2019

Posted by Claude Guillon in «Annonces», «Bibliothèque»

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Enragé·e·s, Jean-François Varlet, Olympe de Gouges, Timbres

L’Assemblée nationale expose la collection d’affiches réunies par Portiez de l’Oise. À cette occasion, un livre (avec les éditions Fayard) et quatre timbres (réunis sur une plaquette) sont édités.

La collection comporte notamment des affiches rédigées par des femmes (jadis rééditées par les Éditions d’histoire sociale [EDHIS]), dont plusieurs portent la signature d‘Olympe de Gouges.

L’un des timbres représente une affiche appelant à la libération de l’Enragé Jean-François Varlet; un autre reproduit une affiche d’Olympe de Gouges.

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Une énième représentation de la Révolution hostile aux sans-culottes. ~ Et c’est en couleurs!

29 jeudi Août 2019

Posted by Claude Guillon in «Bêtisier», «Bibliothèque»

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Dames de la Halle, Districts, Jean-François Varlet, Lutte des classes, Maillard, Pauline Léon, Presse

Deux albums de bandes dessinées sur la Révolution: 1789 La mort d’un monde & 1789 La naissance d’un monde.

Scénario: Noël Simsolo. Direction artistique (quésaco?): Paolo Martinello. Dessin: Vincenzo Bizzarri, assisté de Dario Grillotti. Couleurs: Paolo Martinello & Luca Bulgheroni. Éditions Glénat.

La symétrie des titres ne vous aura pas échappé. Elle est supposée nous vendre l’idée pas sotte en elle-même de deux «points de vue» différents sur la Révolution. Le premier serait celui de l’aristocratie et de la cour, le second celui des patriotes et·ou du peuple.

Arnaque. Si les scènes sont bien vues d’un point de vue différent selon l’album, c’est comme on utilise une deuxième caméra au cinéma. En réalité, le point de vue des sans-culottes n’est jamais représenté.

Sauf Maillard, vainqueur de la Bastille et accompagnateur/porte-parole des femmes qui marchent sur Versailles en octobre et, comme acteur collectif, les Dames de la Halle, les gens du peuple de Paris n’apparaissent que comme des silhouettes ou des trognes menaçantes. Ils et elles tranchent des têtes, les plantent au bout d’une pique, arrachent un cœur pour le dévorer, etc.

«Paris nous appar-». Ben tiens! Celui-ci est si moche et si bête qu’il n’arrive même pas à finir sa phrase…

(Oh! Paolo! Non, pas toi, l’autre!)

Tous les gens propres sur eux, côté monarchiste et côté «patriote» passent leur temps à analyser la situation, à discuter stratégie.

Exception à signaler: Donatien Aldonze de Sade qui hurle de la fenêtre de son cachot de la Bastille, quelques jours avant la prise de celle-ci, que l’on égorge tous les prisonniers. Cela mérite pourtant d’être enregistrée comme l’une des provocations les plus opportunes de toute l’histoire… Eh bien non. Le Dr Simsolo diagnostique un «délire». D’ailleurs, ne l’a-t-on pas transféré à Charenton, chez les fous!

Et que va faire le Duc d’Orléans? Et qu’a dit le duc d’Orléans? Que pense le duc d’Orléans? (C’est l’obsession du scénariste!)

Mais n’espérez pas rencontrer Varlet ou deviner Pauline Léon, comme dans le film Un peuple et son roi. Nous avons affaire à un travail régressif, qui reprend pour mieux les entretenir les vieux mythes de la violence populaire aveugle.

Les sans-culottes ne pensent pas, ils ne débattent pas, ils n’achètent pas de journaux (d’ailleurs il n’y a pas un seul journal dans les deux albums!), ils ne lisent pas d’affiches, ils ne se réunissent pas dans les districts…

On comprend que ça n’a pas dû être facile pour une poignée de gens bien de réussir une révolution malgré cette imprévisible populace vociférante et jamais satisfaite…

Navrant!

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