Chères lectrices, chers lecteurs…
Abonné(e)s débonnaires, surfeuses, surfeurs, chers internautes, chers curieux & curieuses, chères érudites (moi tout !), goûteurs d’histoire, rats de bibliothèques et souris d’hôtel, fantômes et marque-pages, relieuses et passeurs, étudiants de près, doctorantes lointaines, licenciés précaires (et vice versa), maîtresses de conf, grands lecteurs et petites mains, binoclards abstraits, visionnaires utopistes, appeleuses à projets, archivistes départementales et de traverse, enseignants du quaternaire, collectionneurs de vieux papiers, lutrins et lutines, traductrices, restaurateurs de nourritures spirituelles, magasiniers du poids des mots, expats in octavo, voyageurs de papier, inventeurs à la page, historiens « par en bas », éleveuses de conscience…
À toutes et à tous, La Révolution et nous — et moi donc ! —présentons nos meilleurs vœux pour l’année 2016 !

C’est l’occasion pour moi d’adresser une pensée particulière aux sociétaires de la Société des études robespierristes, qui se dotera dans les mois qui viennent d’un site Internet propre, dont je reparlerai en temps utile, ainsi qu’aux adhérentes et aux (trop rares) adhérents de l’Association pour le développement de l’histoire des femmes et du genre — Mnémosyne.
Puisque la période des « vœux » s’entend également comme celle des souhaits, je voudrais formuler ici celui d’un rapprochement de curiosité et d’activité entre entre dix-huitiémistes et historien(ne)s du genre — rapprochement auquel beaucoup travaillent déjà ! — et plus particulièrement entre la SER, au conseil d’administration de laquelle je participe, et Mnémozyne, dont je suis un humble (mais rare !) adhérent de base[1].
Mnémozyne et l’Institut d’histoire de la Révolution française (IHRF) ont donné en 2015 un heureux exemple des possibilités ouvertes, en organisant à la Sorbonne la présentation du livre de Pauline Moszkowski-Ouargli Citoyennes des champs. Les femmes de Beaumont-du-Périgord pendant la Révolution française, qui a obtenu le prix Mnémozyne et a été coédité par l’association et les Presses universitaires de Rennes (200 p., 18 €).
Il reste beaucoup à faire, et c’est tant mieux, puisque de jeunes chercheuses et chercheurs manifestent leur volonté et leur enthousiasme et qu’un public curieux et actif montre son intérêt !
L’année 2015 aura été marquée — pas uniquement hélas! — par un regain, sans précédent depuis le bicentenaire, d’«actualité» révolutionnaire, théâtrale et éditoriale. Ce qui se publie dans les revues et ouvrages scientifiques ne communique pas toujours avec ce qui fait courir les foules au théâtre (merci Joël Pommerat pour Ça ira (1) Fin de Louis). Mais des passerelles sont pensées, des immobilismes bousculés ou contournés. La difficulté à penser — et à faire — l’histoire au quotidien fait se retourner vers une pensée de l’histoire et de sa transmission.
Le passé (re)devient un temps de la pensée immédiate…
Pourvu que ça dure !
Longue vie à l’histoire !

[1] J’en profite pour métamorphoser ce billet en mot d’excuse : l’assemblée générale de Mnémozyne se tenant le 23 janvier, jour de réunion fixé de longue date du bureau et du CA de la SER, je ne pourrai, à mon grand regret, assister à l’a. g. Discret symptôme d’imperméabilité dont j’espère qu’il disparaitra dans les années à venir.
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