Étiquettes
Les “Lumières” qu’ils disaient…
11 dimanche Juil 2021
Posted «Documents»
in≈ Commentaires fermés sur Les “Lumières” qu’ils disaient…
11 dimanche Juil 2021
Posted «Documents»
in≈ Commentaires fermés sur Les “Lumières” qu’ils disaient…
Étiquettes
13 jeudi Mai 2021
Posted «Annonces»
in≈ Commentaires fermés sur “Le végétarisme des Lumières” ~ par Renan Larue (Classiques Garnier poche)
Étiquettes
23 mardi Mar 2021
Posted «Annonces», «Bibliothèque»
in≈ Commentaires fermés sur “Justice et esclavages” ~ revue “Histoire de la justice” à la Documentation française
Étiquettes
André Benjebbar, Bernard Gainot, Caroline Mamilonne, Claude Gauvard, Clément Cluade Trobo, Colette Maximin, Colonies, Didier Cholet, Didier Poton de Xaintrailles, El Hadj Malick Sow, Emmanuelle Saulnier-Cassa, Esclavage, Frédéric Charlin, Fritz Calixte, Gilles Gauvin, Jérémy Boutier, Jean d'Andlau, Jean-Amédée Lathoud, Jean-Paul Jean, Jean-Pierre Royer, Louis-Gilles Pairault, Lumières, Michael Tugendhat, Michèle Marimoutou, Michel Erpelding, Olivier Chopin, Olivier Pluen, Pascal Even, Sabine Noël, Sylvie Humbert
11 jeudi Mar 2021
Posted «Annonces», «Bibliothèque»
in≈ Commentaires fermés sur “L’harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières” ~ par Mélanie Traversier
Étiquettes
07 dimanche Fév 2021
Posted «Documents»
in≈ Commentaires fermés sur Un nazi à Paris en 1940: La «race» contre la Révolution française
Étiquettes
Alfred Rosenberg, Antisémitisme, Guillaume Mazeau, Jean Matifas, Lumières, Nazisme, Patriotisme, Résistance
Le texte ci-dessous, publié dans Le Matin (29 novembre 1940) est le compte rendu d’une conférence tenue à Paris, «bastion de la juiverie et de la maçonnerie», par Alfred Rosenberg, un nazi allemand (Guillaume Mazeau y a fait allusion dans un texte repris ici-même).
Si Rosenberg considère la Révolution française comme un signe de santé, une manifestation de la force vitale du peuple, elle a malheureusement conduit ce dernier «à abandonner son sang en admettant un peuple parasite de Palestine». L’Allemagne a «libéré la France de ses parasites» et incarne la «véritable révolution mondiale du XXe siècle», la «révolution nationale-socialiste».
Il est difficile de faire le départ chez le nazi en mission de «diplomatie culturelle» entre la démagogie destinée à flatter (et réparer) le narcissisme patriotique des Français, et la fascination réelle pour un mouvement qui a mis bas un régime pluriséculaires et bouleversé le monde entier. Cependant à «l’idée internationale», le nazisme oppose «l’idée raciale», la seule qui soit en accord avec les «réalités de la vie», fil rouge du discours de l’envoyé nazi.
La race comme fondement de la pensée, l’antisémitisme, la détestation des Lumières, des thèmes que l’on entend s’entrecroiser dans certaines refrains, hélas plus récents.
…et comme pour faire la nique à l’adversaire nazi, les références à la Révolution sont nombreuses, y compris dans le registre étroitement patriotique, comme en témoignent les documents ci-après tirés de Gallica.
«Au début de 1941 [on note] la création de plusieurs groupes FTP en Charente-Maritime baptisés de noms révolutionnaires: “La Compagnie Saint-Just” commandée par Jean Poila, formée du détachement “Marianne” et du détachement “Liberté”. Plus tard treize autres détachements se constituent: le détachement Valmy, Alsace, Barrat, Marceau, Kléber et Viala.»
Matifas Jean, «De l’influence des idéaux de la Révolution française sur la Résistance», Les Cahiers d’histoire de La Rochelle et de la Révolution, n° 1, décembre 1988.
27 mardi Oct 2020
Posted «Annonces»
in≈ Commentaires fermés sur En revenant de l’expo…
25 dimanche Oct 2020
Posted «Articles»
in≈ Commentaires fermés sur “L’obélisque et les philosophes ou Comment l’Éducation Nationale a éteint les Lumières en classe” ~ par Nathalie Alzas
Étiquettes
Je reproduis ci-dessous les trois premiers paragraphes du texte de Nathalie Alzas, dont on pourra lire l’intégralité sur le site Révolution française.net.
Les rentrées 2019-2020 des lycées, en France, sont marquées par la mise en place d’une réforme de vaste ampleur, qui touche l’ensemble des programmes. Comme toujours, ce genre de micro-événement suscite son lot de controverses, notamment en histoire, matière donnant traditionnellement lieu à de multiples débats. Mais dans une Éducation Nationale dont les réformes s’empilent, depuis des décennies, comme autant de couches de crème pâtissière sur un mauvais millefeuille, l’évocation d’un tel sujet s’apparenterait à un exercice particulièrement vain. L’observateur blasé n’y rencontre que des figures connues, débats éphémères d’un jeu de rôle médiatique. Parler d’ailleurs de «nouveaux» programmes pourrait laisser sceptique, tant le recyclage d’anciennes notions semble permanent (cf., par exemple, la réapparition de «La Méditerranée médiévale: espace d’échanges et de conflits» en Seconde). Pourtant, la lecture des dits programmes est souvent chose intéressante, tant elle nous amène, non pas à la découverte de l’histoire des temps passés, mais à un éclairage sur les temps présents. Malgré l’impression d’immobilisme évoquée plus haut, les programmes, et les manuels scolaires qui les interprètent, ont toujours été, en effet, très influencés par les évolutions idéologiques de leur époque. Les considérer permet d’aller au-delà des déclarations d’intention des politiques ou des idées reçues. Songeons, par exemple, aux travaux qui ont montré que sous la IIIe République, loin d’un «récit national» univoque, l’école primaire avait enregistré profondément le choc traumatique de la Première Guerre Mondiale. La polémique récente sur la disparition, en classe de Première, de la bataille de Verdun et son remplacement, en quelque sorte, par la bataille de la Somme, pour l’année 1916, dans le traitement de la Première Guerre Mondiale, est exemplaire à cet égard. Certains y ont vu la prééminence d’un discours victimaire, réduisant les soldats à des agents passifs d’un conflit absurde qui les dépassaient, en lieu et place d’une commémoration célébrant le courage des «poilus». Dans la postmodernité des débuts du XXIe siècle, un jugement moral, pour ne pas dire moralisateur, dominerait les programmes, plutôt qu’une perspective historique.
La disparition
Mais l’essentiel n’est pas là. En effet, les programmes d’histoire des lycées de 2019-2020 constitueraient un moment important car ils dévoilent une rupture majeure au niveau idéologique et sociétal par rapport aux époques qui les ont précédés. Et, comme souvent, ce n’est pas tant ce qui est dit qui est le plus significatif, que ce qui disparait. Il existe, en effet, un phénomène – certes, la chose ne surgit pas ex abrupto, elle est là, présente, agissante, depuis plusieurs années – un phénomène qui est donc révélé au grand jour, de façon si évidente qu’il est devenu invisible aux yeux des contemporains. Cet événement considérable, pour un observateur, fait irrésistiblement penser à une nouvelle de Pierre Boulle, L’enlèvement de l’obélisque. L’auteur de La Planète des singes, imagine, dans un bref récit, la disparition inexplicable de l’obélisque de la place de la Concorde. Cet enlèvement passe inaperçu de tous, autorités comme simples citoyens, jusqu’au moment où un visiteur inopportun, un touriste, la met en évidence. A force de voir le monument, plus personne n’y faisait attention. Lorsqu’il disparait, nul ne peut s’en rendre compte, si ce n’est le seul individu qui s’y intéresse encore. Les membres du Conseil National des Programmes, à l’instar du parisien affairé, lui, trottant sur la place de la Concorde, eux, se dépensant pour boucler en urgence des programmes concoctés hâtivement, ne perçoivent pas ce qui ne revêt plus d’importance à leurs yeux, ce qui n’a plus aucune valeur. Le temps, l’habitude, la force des préjugés, les valeurs dominantes, érodent aussi sûrement les principes que la pollution un monument. D’ailleurs, cette disparition, pour les gouvernants, les enseignants, les simples citoyens, doit être une broutille, quelque chose qui fut longtemps conservé par inertie, et qui cependant ne représentait plus grand-chose. Un rien, donc : Les Lumières. Qui a vu leur disparition, effective, éliminés de la transmission historique par la République française au début du XXIe siècle?
La substitution
Arrivés ici, on sent poindre des objections: mais non, elles sont là, dans les programmes. Le «chapitre I du thème 4» du programme de Seconde ne les aborde-t-elle pas longuement? Le problème réside dans le fait que ces «Lumières»-là ne correspondent pas à celles que les Français apprirent à connaitre. Le chapitre en question vise, en effet, «à montrer le rôle capital de l’esprit scientifique de l’Europe des XVIIe et XVIIIe siècle». «L’essor de l’esprit scientifique » se poursuit par le « rôle des physiocrates (…) l’essor (…) de nouvelles technologies aux origines de la révolution industrielle». La lecture des programmes, comme des manuels qui s’en font l’écho, donne une curieuse impression, qu’il est bien tentant de qualifier de révisionnisme historique.
Pour lever l’accusation de propos exagérés et injustifiés, considérons les choses de plus près, à partir d’un ouvrage clef des Lumières, L’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert. Si l’on suit le programme, l’œuvre est considérée comme un prolongement de « l’essor scientifique » développé au XVIIIe siècle et «sa diffusion» et «sa propagation» au siècle suivant. Autrement dit, dans cette perspective, l’Encyclopédie est un livre scientifique, avec des articles de mathématiques, de sciences naturelles, physiques, astronomiques, et seulement cela. Les autres aspects de l’ouvrage, ce fer de lance de la philosophie des Lumières sont absents. Il n’y plus de politique dans l’Encyclopédie, il n’y a plus de contestation de la monarchie absolue, il n’y a plus de contestation de l’intolérance religieuse. Le traitement, par les manuels, des auteurs, accentue le phénomène. En effet, pendant des siècles, évoquer l’Encyclopédie, c’était avant tout lire Diderot, étudier ses articles (cf. «autorité politique»), qui semblaient résumer l’audace des Lumières, leur apport à la Liberté et à l’Égalité parmi les Hommes: le refus d’un ordre théologico-politique, le rejet de l’assignation sociale par la naissance, etc. Bref, longtemps, L’Encyclopédie de D’Alembert et de Diderot apparut comme l’ouvrage majeur où s’énoncèrent des libertés politiques, civiques, interdites au Français d’alors. Cela n’est plus le cas aujourd’hui. Prenons, par exemple, le Manuel Seconde, sous la direction de D. Colon: D’Alembert a droit à une des rares notices biographiques de l’ouvrage, tandis que Diderot n’est cité qu’incidemment. L’élève ne pourra voir dans le mot « Diderot » qu’un terme vidé de sens, une sorte de sous-titre inutile à L’Encyclopédie. Certes, on ne veut pas ici méconnaitre l’envergure d’un grand mathématicien du XVIIIe siècle, mais, tel le touriste de la place de la Concorde, on ne peut s’empêcher de ressentir un manque : mais où est passé Diderot? Est-il devenu trop subversif pour la France des années 2019-2020? A partir de ce moment, les lycéens pourront désormais ignorer qui était Rousseau, Montesquieu, Diderot et autres. Mais, heureusement, les lycéens pourront étudier les grands hommes consacrés par le IIIe millénaire naissant : en classe de Seconde, «Thomas Newcomen» et «sa machine à vapeur pour pomper l’eau dans les mines», en Première «Les frères Pereire acteurs de la transformation économique», «Le Creusot et la famille Schneider». À chaque époque ses maîtres à penser.
Nathalie Alzas a publié des articles et un livre La liberté ou la mort. L’effort de guerre dans l’Hérault pendant la Révolution.
11 dimanche Oct 2020
Posted «Articles»
in≈ Commentaires fermés sur Anti-Lumières à la parade avec la «Manif pour tous»
Étiquettes
Exactement symétrique du détournement des bonnets phrygiens (voir mon dernier billet), le recours systématique à des groupes fascistes pour assurer le service d’ordre des cortèges anti-PMA de la «Manif pour tous» (ici à Toulouse; photo diffusée par @pierre_plottu sur Twitter).
Oyez la plainte grotesque des anti-lumières paramilitaires contre «le monde moderne» tel qu’ils le voient!
05 samedi Sep 2020
Posted «Articles»
in≈ Commentaires fermés sur L’influence des sociétés amérindiennes sur les penseurs des Lumières en Occident ~ étudiée par David Graeber
Étiquettes
Algonquins, Amérindiens, Anthropologie, David Graeber, Lumières
Je donne ci-dessous un extrait d’un texte de David Graeber, récemment disparu, dont on pourra consulter l’intégralité sur le site du Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales (MAUSS).
«Le fait que les Amérindiens vivent dans une société généralement libre, ce qui n’était pas le cas des Européens, n’a jamais vraiment fait l’objet d’un débat – les deux parties ont convenu que c’était le cas. Ils ne s’entendaient pas sur la question de savoir si la liberté individuelle était souhaitable. C’est un domaine où les premiers récits de missionnaires ou de voyageurs des Amériques posent souvent un véritable défi conceptuel. La plupart des lecteurs contemporains ont l’habitude de tenir pour acquis que les observateurs “occidentaux”, même ceux du XVIIe siècle, ne sont qu’une version antérieure de nous-mêmes, contrairement aux indigènes américains qui représentent un Autre essentiellement étranger, peut-être méconnaissable. En fait, à bien des égards, les auteurs de ces textes ne nous ressemblaient en rien et, du moins en ce qui concerne les questions de liberté personnelle, d’égalité des hommes et des femmes, de mœurs sexuelles ou de souveraineté populaire – ou même de théorie de la psychologie profonde – les attitudes autochtones américaines sont susceptibles d’être beaucoup plus près de celles du lecteur.
La liberté individuelle est un exemple particulièrement frappant parce qu’aujourd’hui, il est presque impossible pour quiconque vit dans une démocratie libérale de dire qu’il est contre la liberté, du moins dans l’abstrait (dans la pratique, bien sûr, nos idées sont généralement beaucoup plus nuancées). C’est l’un des héritages durables du siècle des Lumières, des révolutions américaine et française. La liberté est intrinsèquement bonne. Les jésuites du XVIIe siècle ne partageaient certainement pas cette hypothèse. Ils avaient tendance à considérer la liberté individuelle comme animaliste. En 1642, le missionnaire jésuite Le Jeune parle des Montagnais-Neskapi:
Ils s’imaginent qu’ils doivent, de par leur droit de naissance, jouir de la liberté des ânons sauvages, sans rendre hommage à qui que ce soit, sauf quand bon leur semble. Ils m’ont reproché cent fois que nous avons peur de nos capitaines, pendant qu’ils rient et se moquent des leurs. Toute l’autorité de leur chef est dans la fin de sa langue ; car il est puissant dans la mesure où il est éloquent ; et, même s’il se tue à parler et à haranguer, on ne lui obéira que s’il plaît aux sauvages.
De l’avis des Montagnais-Neskapi, en revanche, les Français n’étaient guère mieux que des esclaves, vivant dans la peur constante de se mettre en difficulté avec leurs supérieurs. De telles critiques apparaissent régulièrement dans les récits des jésuites, non seulement de la part de ceux qui vivaient dans des bandes nomades, mais aussi de citadins comme les Wendat. De plus, les missionnaires étaient prêts à admettre que ce n’était pas que de la rhétorique. Même les hommes d’État wendats ne pouvaient forcer personne à faire ce qu’ils ne voulaient pas faire. Comme le père Lallemant l’a noté en 1644:
Je ne crois pas qu’il y ait des gens sur terre plus libres qu’eux, et moins capables de permettre l’assujettissement de leur volonté à quelque pouvoir que ce soit, au point que les Pères ici présents n’ont aucun contrôle sur leurs enfants, ni sur leurs sujets, ni sur les capitaines, ni sur les lois du pays, sauf dans la mesure où chacun est disposé à se soumettre à eux. Il n’y a pas de punition infligée au coupable, et aucun criminel qui n’est pas sûr que sa vie et ses biens ne sont pas en danger….
Ce récit mérite d’être longuement cité, parce qu’il donne une idée du défi politique que devait représenter, pour le public européen de l’époque, une partie du matériel que l’on trouvait dans les Relations jésuites, et pourquoi tant de gens le trouvaient si fascinant. Après avoir expliqué à quel point il était scandaleux que même les meurtriers s’en tirent indemnes, le bon père a admis que, simplement considéré comme un moyen de maintenir la paix, le système judiciaire wendat n’était pas inefficace. En fait, ça a étonnamment bien marché. Plutôt que de punir les coupables, les Wendats ont insisté pour que l’ensemble de la lignée ou du clan du coupable paie une compensation. C’est pourquoi il était de la responsabilité de chacun de garder ses semblables sous contrôle:
Ce ne sont pas les coupables qui sont punis. C’est le public qui doit faire amende honorable pour les offenses des individus; afin que, si un Huron a tué un Algonquin ou un autre Huron, tout le pays se rassemble; et ils s’entendent sur le nombre de cadeaux à donner à la tribu ou aux parents de celui qui a été tué, pour suspendre la revanche qu’ils pourraient prendre. Les capitaines exhortent leurs sujets à fournir ce qui est nécessaire; personne n’y est contraint, mais ceux qui le veulent apportent publiquement ce qu’ils veulent apporter ; il semble qu’ils se soient disputés les uns les autres en fonction de leurs richesses, et que le désir de gloire et de sollicitude pour le bien public les pousse à faire de même. Or, bien que cette forme de justice restreigne tous ces peuples, et semble plus efficacement réprimer les troubles que le châtiment personnel des criminels en France, il s’agit néanmoins d’une procédure très légère, qui laisse les individus dans un tel esprit de liberté qu’ils ne se soumettent à aucune loi et ne suivent aucune autre impulsion que celle de leur propre volonté. […]»
On se reportera à l’original pour consulter les notes.
04 samedi Juil 2020
Posted «Bibliothèque»
in≈ Commentaires fermés sur Stéphanie Roza présente son livre “La gauche contre les Lumières?”
Étiquettes