Quelques précisions – dues pour une part à Paul Chopelin – sur Marie-Marguerite Cambon, née le 21 février 1762; elle s’est mariée le 19 février 1787 avec Jean-Marc-Anne Theule de Capitoul, grand voyer de la ville et de la généralité de Montpellier. Cambon lui légua 6 000 francs, ainsi qu’à sa sœur religieuse. Elle-même légua 1 000 francs à l’hospice de Narbonne (Aude) et 200 francs à la maison de Miséricorde de la même ville (ordonnance royale d’acceptation: Neuilly, 18 juin 1843).
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Femme en costume pendant le siège de Paris 1870-1871
Souvenir du siège de Paris 1870-1871 Monogrammé P.P. Huile sur toile d’origine 55,5×45,5 Bon état d’usage, dans son jus, pas d’accident, nettoyage necessaire. Époque fin XIXe, beau châssis d’origine à clés.
La brochure ci-dessus est entrée dans ma collection. Rien d’inédit puisqu’elle est déjà numérisée sur Google Livres. Mais, sont reliés à la suite – dans mon exemplaire – deux textes qui ne figurent pas dans la version Google, et que je n’ai vus mentionnés nulle part. Je les reproduis donc ci-après.
François Robert, auteur, dès 1790, d’une brochure intitulée Le républicanisme adapté à la France, époux de Louise de Kéralio prend ici (avant mars 1793) la défense de Paris, des journées de septembre et de Marat, lequel n’a pas encore été mis en accusation.
Dans son étui révolutionnaire en maroquin rouge en forme de livre, deux flacons à parfums en verre taillé à pans, complets des bouchons en verre & 1/2 bouchon à vis en fer. L’Année heureuse [1789] au dos, sur les plats estampées deux scènes en médaillon poussées en or, figurant le fameux personnage de comédie Janot avec l’inscription «je sui Janot… ». Le décor de l’étui se compose également de compartiments fleuronnés au dos et belle dentelle d’encadrement frappés aux petits fers dorés. Charmant ensemble de l’époque révolutionnaire datant de l’«Année heureuse» 1789.
Janot est un type de niaiserie bouffonne apparenté à celui de Jocrisse. Comme ce dernier, il a été porté à la scène française au XVIIIe siècle avec un très grand succès par Dorvigny, auteur de la célèbre paradeJanot ou les Battus paient l’amende représenté en 1779 aux Variétés amusantes.
C’est à l’aide du type de Janot que Dorvigny mit à la mode le langage baroque et tant imité depuis, qui cherchait et trouvait le comique par la burlesque interversion de pensées et des mots pour créer des phrases équivoques :
Je suis Janot ; mes actions comiques
Ont fait de moi rire depuis longtemps,
Et de mon per’ je suis le fils unique,
Quoiqu’cependant nous étions douze enfants.
Un jour, la nuit, j’entendis l’ver mon père ;
II vint à moi, et m’ dit comm’ ça : « Janot,
Ta-t’ en chercher un peu de beurr pour ta mère,
Qu’est bien malad’, dedans un petit pot. »
J’entre en passant chez mon oncle Licorne,
J’li dis comm’ ça : « Tonton, dépêchez-vous
D’ mett’ vot’ chapeau sur vot’ tête, à trois cornes,
Et après ça d’ faire un saut d’ plus chez nous. »
Janot, par Josse-François-Joseph Leriche (Musée de la Révolution française).
Lettre de Marat à l’abbé Prochon, du 27 janvier 1788.En vente ici.
Je n’ignore pas, Monsieur, que vous êtes le premier qui ait attaqué, avec connaissance de cause, la doctrine de la différente réfrangibilité ; et je ne doute nullement que vous ne l’eussiez renversée, si vous aviez tourné vos vues du côté des faits qui lui servent de base. Le hasard m’a ménagé ce travail, et quoique nous différions encore de principes, l’amour du vrai nous unit, et je me flatte que vous voudrez bien recevoir mon ouvrage comme une marque d’estime. Examinez-le, Monsieur, avec cette impartialité et ce discernement, dont vous avez fait preuve tant de fois ; constatez les faits peu connus qu’il contient, pesez les preuves nouvelles qui y sont développées ; et s’il mérite votre suffrage, daignez concourir au triomphe de la vérité ; avec le zèle généreux d’un vrai scrutateur de la nature. J’ai l’honneur d’être, avec la considération la plus distinguée, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur. Le Docteur Marat
«Un grain de groseille». Cela n’est-il pas charmant ?
On voit que cette description du clitoris, publiée vingt ans avant la Révolution, pour n’avoir pas toute l’ampleur nécessaire, est pourtant franche et point si mauvaise. Rien qui justifie, en tout cas, de parler d’une oblitération du clitoris, laquelle n’aurait été levée que dans la deuxième décennie de notre siècle.
Pour consulter l’intégralité de l’ouvrage, et ses belles planches en couleurs, c’est ici.